Soigneusement présenté, comme d’habitude avec Claves, cet album réunit deux curiosités. Fondée en 1962 et évoluant du baroque au contemporain, la Camerata de Berne a choisi la version avec vents et timbales du Concerto pour violon et piano (1823) de Mendelssohn. Selon Etienne Barilier, auteur d’un remarquable texte de présentation, il semble que l’œuvre fut exécutée ainsi lors de la création publique le 3 juillet 1823 au Schauspielhaus de Berlin – le matériel d’orchestre a d’ailleurs été retrouvé récemment.

Antje Weithaas, directrice artistique de la formation, et Alexander Lonquich jouent avec l’élégance et le naturel requis. La première extrait de son violon un phrasé séduisant et des traits joliment ornementés, le second offre un jeu effervescent et d’une finition irréprochable.

Grâce au dynamisme de l’orchestre, cette lecture tout à fait au point et rafraîchissante se distingue par sa vivacité, sa clarté et son brillant, ce que demande d’ailleurs cette musique. Il est permis de préférer cette version qui confère à cette prometteuse œuvre de jeunesse une dimension quasiment beethovénienne. Aussi complète soit-elle, la notice n’indique pas l’auteur de cet arrangement pour orchestre à cordes du Second Quintette (1844), manifestement enregistré pour la première fois. L’aspect concertant de cette œuvre plus tardive se révèle nettement et l’orchestre, formidablement tenu, s’y engage avec rigueur et enthousiasme, les musiciens développant des timbres généreux tout en conservant une ligne svelte.

Source de l'article: Sébastien Foucart, Concertonet.com, le 04.03.2011

Felix Mendelssohn : Concerto pour violon, piano et orchestre (version avec vents et timbales) – Quintette à cordes n°2, opus 87 (version pour orchestre à cordes)
Antje Weithaas (violon), Alexander Lonquich (piano), Camerata Bern
Enregistré au Landgasthof, Riehen (juin 2010) – 63’41
Claves 50-1102

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